lundi 5 septembre 2016

Récits et Résilience, quels liens ? - Boris Cyrulnik - Univ Nantes 2016


 
La mise en récit de sa vie se démocratise aujourd’hui de plus en plus avec de nombreuses attentes, au risque d’en arriver aux fameuses “illusions biographiques” dénoncées dans les années soixante-dix par Pierre Bourdieu. Car, si la narration est maintenant parée de toutes les vertus notamment en cas de vécu extrême – justement là où sa mise en mots bute sur des impasses –, et si nous constatons bien que le récit peut être travaillé avec des attentes thérapeutiques ou cathartiques voire formatives, peut-il être considéré "en soi" comme facteur de résilience, ou permet-il d’en révéler, après coup, l’éventualité ? Est-il porteur d’émancipation possible de ce qui a été subi, ou au contraire enfermement de sa vie dans des mots qui fixeront les traumatismes en un présent sans fin ? S’oppose-t-il au "silence" ?

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