Sélection de Conférences, Cours et Colloques d'Universités et Grandes Ecoles : Commerce, Ingénierie, Histoire, Recherche, Philosophie, Psychologie, Innovation ...
Contractions budgétaires, évolution des attentes des lecteurs, défiance d'une partie des citoyens ... : l'adversité est réelle pour les médias en général, et pour la presse écrite en particulier.
Les journaux sont-ils pour autant condamnés ? Rien n'est moins sûr. Des stratégies éditoriales, technologiques et commerciales innovantes leur permettent de rejoindre de nouveaux publics et de se projeter dans l'avenir.
Avec le Groupe Le Monde, Marc Feuillée (Groupe Le Figaro), Pascal Ruffenach (Groupe Bayard : Bayard Presse) et Michèle Benbunan (Presstalis).
Le photon est le premier messager reçu de l’univers, longtemps observé à l'oeil nu, avant d’être récolté par des instruments tels que lunettes (Galilée), puis télescopes (Newton). Puis, le ciel s'est peu à peu ouvert à des lumières invisibles à l'oeil, telles que l'infrarouge, la radio et les rayons X. Aujourd'hui nous explorons le ciel dans l'ensemble du spectre électromagnétique, des ondes radio aux rayons gamma, depuis la Terre et depuis l'espace. Cette conférence permettra de retracer l'épopée historique de l'observation du ciel grâce au photon, et de présenter les observatoires actuels au sol et dans l'espace, avant de décrire les projets futurs.
Sylvain CHATY : Professeur à l'Université Paris Diderot, membre de l'Institut Universitaire de France et astrophysicien au CEA
Conférence de François Hartog, historien, directeur d’études à l’EHESS et président du Conseil d’administration de l’ENS. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages majeurs, notamment Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps (Paris, Le Seuil, 2003).
L’Histoire est-elle un lieu de mémoire européen? Voilà une question bien iconoclaste qui, dans les années 1970 encore, aurait étonné, sinon choqué les historiens. Mieux, ils ne l’auraient tout simplement pas comprise. Puisqu’il était entendu qu’il y avait, d’un côté la mémoire, de l’autre l’histoire, leur domaine, qui commençait là même où la mémoire s’arrêtait. Ce sont les bouleversements intervenus depuis, marqués notamment par l’irrésistible montée de la mémoire en Europe et ailleurs, qui ont conduit à interroger l’Histoire, à la fois comme discipline et comme croyance majeure du monde moderne, soit d’un monde qui désormais n’était plus le nôtre. Dès lors, l’Histoire qui allait avec ce monde moderne, qui a servi à le dire et lui a donné sens (le sens de l’Histoire justement) peut-elle être encore la nôtre ?
La séance "Around the Rothko Chapel : quand l’art devient politique" a été conçu avec les étudiants du CPES, dans le prolongement du séminaire expérimental PSL (2017-2018). Inaugurée en 1971 à Houston, cette chapelle a été conçue par Mark Rothko, Dominique et John de Ménil, comme un « lieu sacré, ouvert à tous, tous les jours » et comme une alternative aux institutions traditionnelles américaines. Mêlant l’art et le sacré, nouant le politique et l’esthétique, la chapelle fait de l’art une expérience totale et émancipatrice.
À l'occasion de la publication du rapport spécial du groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat, conférence sur ce sujet donnée le 25 octobre 2018 à l'Ecole normale supérieure par Laurent Bopp, directeur du département de géosciences de l'ENS et co-auteur du cinquième rapport du GIEC et du futur sixième.
Conférence organisée par l'association Ecocampus ENS.
De la dynamique océanique à la dérive des plastiques ... Ou ce que nous apprennent les déchets plastiques sur la circulation des océans.
3 Octobre 2018 à l'Ecole normale supérieure.
Conférence de Christophe Maes (Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale (LOBS) du cycle du Bureau des Longitudes organisée à l’ENS en partenariat avec le Département des Géosciences .
Depuis les premières observations relevées dans la mer des Sargasses de l'Océan Atlantique au début des années 1970, la pollution de l'environnement marin par les déchets plastiques est appréhendée aujourd'hui comme une menace sérieuse pour Ia biodiversité marine à l'échelle planétaire. Ce phénomène de pollution touche en effet l'ensemble de l'univers marin.
En relation avec la convergence de la circulation océanique à grande échelle (typiquement les bassins océaniques), la courantologie in situ et la mesure des débris marins ont permis d'identifier cinq grands gyres de convergence au niveau des régions subtropicales. Cependant, ces études de dispersion restent largement exploratoires et descriptives, par méconnaissance des processus physiques impliqués.
Des études récentes montrent que la structure à fine échelle des courants s'avère primordiale. Au-delà de la problématique de la pollution environnementale, nous soulignons la nécessité de disposer d'outils de validation performants des modèles simulant les courants des grands bassins océaniques à des échelles très fines (de l'ordre du km ou moins). A partir de la connaissance des rejets actuels, une étude exhaustive de la présence et du transport sur des grandes distances dans l'océan des macro-déchets plastiques apporterait des informations précieuses aux océanographes physiciens experts en modélisation numérique.
Les collaborations entre le monde de l’art et le monde scientifique n’ont jamais été aussi nombreuses qu’aujourd’hui : que ce soit avec les grands musées pour la restauration ou la conservation des œuvres du patrimoine ; avec les musiciens pour tester les instruments ou en concevoir de nouveaux ; avec les artistes pour des performances en réalité augmentée ...
Les "humanités numériques" sont même devenues un domaine de recherche au croisement de l’informatique et de l’art ! Les sciences seraient-elles devenues le prolongement de l’art ?
Intervenants :
Claudia Fritz, Institut Jean le Rond d’Alembert
Alexandre Gefen, Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité
Christian Jacquemin, Laboratoire d’Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l’Ingénieur
Véronique Rouchon, Centre de Recherche sur la Conservation
Caroline Tokarski, Miniaturisation pour la Synthèse, l’Analyse et la Protéomique
Dans le cadre des "Entretiens Mines Alès" et de la "Semaine de l'Industrie"
IMT Mines Alès reçoit en partenariat avec la librairie SAURAMPS : Armand HATCHUEL
La notion d’innovation a pris une place centrale dans l’analyse des mutations contemporaines. Le terme prend son usage actuel au 20ème siècle en englobant progrès technique et invention sociale. Mais pour devenir un objet d’étude scientifique, il doit être précisé et mis en perspective. En sciences de gestion, la recherche a d’abord mis en évidence les spécificités et les défis du régime d’innovation intensive contemporain. Ce constat a aussi conduit à deux percées théoriques.
D’une part, une caractérisation nouvelle de la rationalité des acteurs. Car on comprend mieux le régime contemporain en passant d’une théorie de la décision à une théorie de la conception. Si la première décrit l’action dans l’incertain, la seconde étudie l’action dans l’inconnu.
D’autre part, une approche nouvelle de la notion d’organisation qui n’est plus définie comme un espace de règles, mais aussi comme un "métabolisme génératif" producteur de création collective, de nouvelles formes d’entreprises et de collectifs solidaires.
Par Wilfried Blanc : Chercheur au CNRS, Université de Nice Sophia Antipolis
Organisée par Alexandre Merlen, Maître de conférences à l’UTLN et par la Société Française de Physique.
"Sous les pavés, la plage !" revendiquait un slogan révolutionnaire de mai 68. Et sous la plage, de silice, ourdissait une autre révolution amorcée deux ans plus tôt, celle des fibres optiques de verre. Grâce aux travaux publiés en 1966 par C. Kao (Prix Nobel de Physique en 2009) et G. Hockham, la fibre optique allait devenir le ferment de la révolution des télécommunications dans les années 80. Depuis, la fibre optique est devenue un objet du quotidien. Cette présentation sera l’occasion de discuter, du point de vue historique, du guidage de la lumière puis de présenter les applications actuelles, les différentes structures et matériaux développés avant de conclure sur les futurs enjeux car il est interdit d’interdire à la fibre optique !
Comment Michel-Ange est-il devenu Michel-Ange, créateur à l’âge de 29 ans de la monumentale statue de David qui le distingue comme l’un des plus grands créateurs de tous les temps ?
Sculpteur, peintre, architecte, ingénieur, poète… Michelangelo Buonarroti, plus connu sous le nom de Michel-Ange, fut tout cela à la fois. Durant les quatre-vingt-neuf ans que dura sa vie, il ne cessa de se confronter à l’art, sous ses différentes formes. Artiste complet et complexe aux talents multiples, il continue de fasciner, encore aujourd’hui.
Après Léonard de Vinci, Champollion et Napoléon, l’auditorium du Louvre convie le public à passer "24 h avec… Michel-Ange". Pendant tout un week-end, conférences, lectures, spectacles et projections invitent à la découverte des multiples facettes de cet artiste mythique.
Pendant tout un week-end (5 et 6 novembre 2016), projections, conférences et concerts ont dévoilé les multiples visages napoléoniens, des plus solennels aux plus inattendus, pour mieux connaître celui qui donna un temps son nom au musée.
Napoléon et le Louvre : Conférence de Thierry Lentz, Fondation Napoléon (Auditorium du Louvre, 5 novembre 2016)
Un musée, un directeur mythique (Dominique Vivant Denon), des arts stimulés et au service d’un goût « officiel » et du pouvoir. Napoléon est, comme souvent, aux origines de solutions modernes et pérennes, même si le style « Empire » ne lui a pas longtemps survécu. Une brève plongée dans la politique artistique du Consulat et de l’Empire en ouverture de la journée.
De l’arc du Carrousel à la Chapelle Saint Napoléon, l’Empereur poursuit les travaux de ces prédécesseurs et y inscrivit durablement son passage. De la campagne en Egypte au Sacre à Notre-Dame, nombreuses sont aussi les œuvres du musée reflétant les grandes étapes de sa vie. Mais le général et chef d’État n’a pas inspiré que la peinture, et son mythe s’est aussi façonné à travers la littérature, la musique, le cinéma, la caricature…
Conférence donnée le 31 janvier 2019 par Pierre Magistretti, médecin, neurobiologiste et professeur honoraire à l'UNIGE, l'UNIL et l'EPFL.
Quand on parle de cellules du cerveau, on pense avant tout aux neurones. On a passé sous silence pendant bien longtemps une autre catégorie, celle des cellules gliales, qui constituent cette “moitié oubliée du cerveau”. Et pourtant, comme l'explique le professeur Magistretti dans cette conférence, ces cellules jouent un rôle décisif dans le fonctionnement du cerveau de l’homme et, aussi, dans les pathologies neurologiques et psychiatriques.
Le Talisman de Sérusier revient au Musée d'Orsay, telle une prophétie de la couleur. Une icône de l'art qui tient sur une planchette de bois, d'à peine 30 cm de haut. Des couleurs pures et franches qui changeront l'approche de la peinture au lendemain de l'Impressionnisme. Superbe exposition tout en intimité, d'une soixantaine de chefs-d'oeuvre.
Le Talisman : Paul Sérusier séjourne durant l'été 1888 à Pont-Aven. Il y côtoie Paul Gauguin, dont il suit les conseils. De retour à Paris, il montre à ses jeunes collègues, les futurs "nabis" ("prophètes" en Hébreu), ce qui va devenir leur "Talisman".
L'observation du tableau permet de retrouver certains éléments du paysage représenté : le bois, en haut à gauche, le chemin transversal, la rangée de hêtres au bord de la rivière, et le moulin, au fond sur la droite. Chacun de ces éléments est une tache de couleur. Selon Maurice Denis, Gauguin avait tenu à Sérusier les propos suivants : "Comment voyez-vous ces arbres ? Ils sont jaunes. Eh bien, mettez du jaune ; cette ombre, plutôt bleue, peignez-la avec de l'outremer pur ; ces feuilles rouges ? mettez du vermillon".
L'ornement architectural, entre subjectivité et politique - Antoine Picon - Cours publics 2013-2014 - 32 vidéos - Cité de l'architecture et du patrimoine 2013
Conférence introductive de l'Ecole de Chaillot du 4 novembre 2013, par Antoine Picon.
Antoine Picon, ingénieur, architecte, historien de l'architecture, professeur à l'université de Harvard. L’architecture moderne s’était méfiée de l’ornement, une méfiance que résumait à merveille le célèbre article d’Adolf Loos, « Ornement et crime », paru à la veille de la Première Guerre mondiale. Au cours des dernières décennies, l’ornement a effectué un retour spectaculaire sur le devant de la scène architecturale. Souvent lié à l’emploi de l’ordinateur pour concevoir les projets, l’ornement architectural contemporain diffère sur plusieurs points de l’ornement traditionnel. Au lieu d’apparaître comme un élément rajouté en certains points choisis de la composition, il se présente tout d’abord comme une propriété générale de l’enveloppe de l’édifice. Sa portée symbolique se révèle ensuite difficile à cerner, alors que le caractère symbolique constituait autrefois l’un des fondements du décor architectural. Ces différences incitent à s’interroger sur ce qui est revenu exactement : se trouve-t-on en présence d'une renaissance de l’ornementation ou d'une mutation inédite ? Afin d'y voir un peu plus clair, nous examinerons deux dimensions de l’ornement architectural traditionnel, les liens entre ornement et subjectivité d’une part, les relations entre ornement et politique de l'autre. Qu’il s’agisse de l’architecte ou de l’artisan qui le dessinait, du sculpteur qui le réalisait ou du client auquel il s’adressait, l’ornement renvoyait à l’existence de différents sujets impliqués dans la production, la réception et l’usage de l’architecture. Utilisé à des fins de communication sociale et institutionnelle, il possédait une portée politique. Subjectivité et politique : au terme d’une évocation historique de leurs relations avec la question de l’ornement, ces dimensions nous permettront de mieux appréhender ce qui se joue aujourd'hui au travers de son « retour ».
Artistes majeurs ayant traversé le temps grâce à leurs toiles, les grands peintres ont su témoigner de leur époque à travers les œuvres qui ont fait leur renommée. Souvent mal compris de leurs semblables, accablés par la critique et l’Académie, ils sont les créateurs de courants artistiques modernes qui ont révolutionné l’histoire de l’art et qui demeurent, aujourd’hui encore, des sujets d’études fascinants. Cette série documentaire revient sur le parcours de chacun de ces artistes d’exception.
Membre à part entière du groupe impressionniste, Pierre Auguste Renoir évolue dans les années 1880 vers un style plus réaliste sous l'influence de Raphaël.
Artistes majeurs ayant traversé le temps grâce à leurs toiles, les grands peintres ont su témoigner de leur époque à travers les œuvres qui ont fait leur renommée. Souvent mal compris de leurs semblables, accablés par la critique et l’Académie, ils sont les créateurs de courants artistiques modernes qui ont révolutionné l’histoire de l’art et qui demeurent, aujourd’hui encore, des sujets d’études fascinants. Cette série documentaire revient sur le parcours de chacun de ces artistes d’exception.
Le problème de la couleur ne relève pas seulement d'une théorie de la connaissance physique ou optique, mais met en jeu notre rapport sensible au monde, à la fois perceptif, affectif et esthétique. Enigme de la couleur. Impuissance des mots à dire la couleur devant une réalité vivante qui déroute le langage. Philosophes, historiens de l'art, sociologues se sont demandé si les couleurs sont une propriété de l'oeil, une propriété des objets ou bien une propriété relationnelle. A partir de l'exemple que constitue la peinture de Bonnard et de l'usage métaphysique qu'il fait d'une "couleur qui affole", on le suivra comme l'ont fait certains artistes de la peinture all-over, dans sa recherche d'une autonomie de la peinture face à la réalité.
En collaboration avec l'Inspection générale de l'Education nationale, en lien avec le programme du concours d'entrée 2015 à l'Ecole Normale Supérieure (Options Arts plastiques et Histoire et théories des Arts).
La conférence de Jean Lancri portera sur quelques représentations du baiser : en peinture (de Giotto à Renoir, de Picasso à Chagall, de Ingres à Munch), en sculpture (de Canova à Rodin, de Brancusi à Giacometti), dans le dessin dit d’humour (Topor, Ungerer), dans la bande dessinée (Winsor Mac Cay, Manara) et dans la photographie (Brassai, Cartier-Bresson, Man Ray). Puis, par le biais du récit de quelques performances récentes (celle, par exemple, de Abramovic et Ulay, lors de leur marche sur la muraille de Chine, en 1988), Jean Lancri en viendra aux enjeux de certaines pratiques contemporaines qui (à l’instar de celle d’un Robert Filliou) entendent brouiller, pour mieux les entrelacer, les limites entre l’espace de la vie et l’espace de l’art, qui cherchent à supprimer, pour mieux les entretoiser, les frontières entre l’amour de l’art et l’art de l’amour.