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Le peintre Gérard Fromanger revient sur l'origine de son art, en conversation constante avec le monde, tant du point de vue politique que du point de vue humain. Une Masterclasse animée par Marie Richeux, productrice sur France Culture.
Dans la culture occidentale, le paysage a principalement été envisagé en tant que res extensa, étendue spatiale proposée au regard. Mais il constitue aussi un corps complexe, soumis à de perpétuelles évolutions déterminées par des causes hétérogènes, rétroagissant les unes sur les autres. Ces transformations parallèles ou convergentes, progressives, soudaines ou intermittentes ne sont qu'en partie prévisibles et incomplètement maîtrisables. L’habitation des lieux – que ce soit par ceux qui s'y établissent de façon pérenne ou par ceux qui y séjournent provisoirement – est aussi porteuse de modifications, liées aux habitudes
quotidiennes et aux coutumes, aux activités saisonnières ou encore à des événements qui se font vecteurs de déplacements, de repositionnements et de sédentarités. Le paysage, manifestement rétif à l'endiguement et à la programmation, se présente comme un organisme pris dans un mouvement permanent. L’auscultation par la photographie de ses morphologies changeantes impose la mise en oeuvre de stratégies visuelles, sensibles et empiriques susceptibles de se déployer dans la durée.
Nombre de photographes développent des démarches établies dans la diachronie. Ils tendent à revenir sur place pour ausculter longuement les sites, développant dès lors des séries. Il s'agit souvent pour eux de s'imprégner d'une géographie localisée, de l'habiter et d'y participer, voire d'entretenir avec elle une forme d’intimité. Le terrain n'est plus un simple espace de rencontre momentanée, mais le lieu d’une relation pluridimensionnelle et durable.
Ce sont les espacements, les sédimentations, les gains ou pertes d'épaisseur qu'ils viennent questionner. Les agencements sont livrés dans leur précarité ; les devenirs à l’oeuvre sont documentés et interrogés. Les formes de l'arpentage, l’adoption de transects raisonnés ou de maillages concertés, de longs repérages ou des déambulations plus faiblement orientées, le choix de la marche, de la conduite automobile ou d’autres moyens de transport fondent et rythment l’expérience paysagère. L’appareillage engendre des formes de réceptivité diversifiées, conditionnant des modes de distanciation ou encore d'imprégnation, voire de « métabolisation » ainsi que le constate Gabriele Basilico à propos de ses travaux sur les villes européennes. Des stratégies diversifiées peuvent être expérimentées pour que le temps du terrain ne se cantonne pas à celui de la prise de vue et que la durée de l’observation soit dilatée.
Depuis les années 1990, en France, les Observatoires Photographiques du Paysage préconisent une méthode systématique de reconduction, en vue d’instaurer une veille sur le devenir des sites, de quelque échelle qu’ils soient. Mais, depuis bien longtemps, ont été mises en place des pratiques de reprise – où parcours, traversées ou séjours se trouvent réitérés.
Mark Klett a enquêté à deux reprises dans la continuité des missions topographiques américaines. Ces reconductions permettent de déceler des transformations, mais signent aussi une volonté d’afficher une forme de filiation. Le retour sur les lieux peut encore être le fait d’un seul et même photographe : Ed Ruscha a repris plus d’une dizaine de fois l’itinéraire photographique d’Every Building on the Sunset Strip. D’une tout autre manière, la consultation de l’archive amène à constater les persistances et les transformations affectant les sites. Bien souvent aujourd’hui, les photographes combinent prises de vue et reprises d’images existantes, au sein de projets visant à l’observation d’un lieu et de ses évolutions.
C’est peu ou prou ce que fait Mathieu Pernot à propos des grands ensembles modernes. Une perception diachronique des sites est encore permise par la mise en relation des photographies réalisées avec des textes ou des images récupérées sur le web. La pratique de la prise de vue peut également s’intégrer au développement du projet architectural ou paysager, dont elle rythme l’avancée.
Ce colloque international portera sur la diversité des stratégies photographiques mises en oeuvre à des fins d’auscultation paysagère dans la durée.
Ce colloque porte sur la diversité des stratégies photographiques mises en œuvre à des fins d’auscultation paysagère dans la durée : https://lnkd.in/da84gtN
Colloque international "Le paysage temps photographié" sur Youtube : https://lnkd.in/drghuP6
Colloque organisé le 10 décembre 2018 par le Centre en philanthropie, en collaboration avec le Centre interfacultaire en sciences affectives (CISA), et en partenariat avec Le Temps.
La philanthropie, qu’elle prenne la forme de dons ou d’activités bénévoles, qu’elle vise l’avancement de causes humanitaires, éducatives, climatiques ou culturelles, soulève une question aussi simple que déroutante: pourquoi donner ?
Pour les sciences affectives, les émotions telles que la compassion, la fierté, la pitié, la douleur, la honte ou encore le fait d’être touché ou ému par une cause constituent un élément clé dans l’explication de nos comportement pro-sociaux. Mais quel est le rôle joué par les émotions dans la motivation philanthropique ? Le don est-il toujours altruiste, et le cas échéant, repose-t-il nécessairement sur une forme d’empathie ?
Pour débattre de ces questions, le Centre en philanthropie, en collaboration avec le Centre interfacultaire en sciences affectives (CISA), et en partenariat avec Le Temps, organise ce colloque qui vise à faire dialoguer des praticiens et des chercheurs issus de la philanthropie, des neurosciences, de la psychologie, de la médecine et de la philosophie.
Conférence de Laure GODINEAU, maître de conférences à l'université Paris 13 - Sorbonne Paris Cité et membre de la PLEIADE, centre de recherche pluridisciplinaire
Cycle de conférences "Paris-Londres, de la Commune à 1900, exils politiques et circulations des idées", programmé par le Comité d'histoire de la Ville de Paris en lien avec l'exposition 'Les impressionnistes à Londres, artistes français en exil, 1870-1904' organisée par le Petit-Palais.
De passage ou installés durablement, ils ont partagé le choix de Paris comme ville-refuge ayant été chassés de leur patrie.
Titre complet : De Saint-Denis à l’église de la Madeleine. Pauwels : Itinéraire d’un anarchiste belge (1883-1894)
Conférence de Vivien BOUHEY, Université Panthéon Sorbonne.
Présentation de l'intervention par Jean-Claude Caron, université de Clermont-Ferrand et membre du Comité d'histoire, à l'initiative de ce cycle de conférences, "Des parisiens venus d'ailleurs : exilés, proscrits, réfugiés dans la vie politique de 1814 à 1914", organisé par le Comité d'histoire de la Ville de Paris et en partenariat avec le Petit Palais. L'accès à l'auditorium du Petit Palais est en entrée libre dans la limite des places disponibles.
De passage ou installés durablement, ils ont partagé le choix de Paris comme ville-refuge ayant été chassés de leur patrie.
Responsable des sculptures au musée Bourdelle, Colin Lemoine nous délivre des clés pour savoir décrypter une oeuvre d'art à partir de trois oeuvres issues des collections des musées de la Ville de Paris :
- "Héraklès Archer" d'Antoine Bourdelle
- "Les Demoiselles des bords de la Seine" de Gustave Courbet
Pour cette séance inaugurale aux cours d'histoire de l'art organisés par les musées de la Ville de Paris, Pierre Wat, professeur à l'université Panthéon-Sorbonne, s'attarde sur la notion de chef-d’œuvre.
Séance organisée le 13 décembre 2018 dans l'auditorium du Petit Palais.
Les Mardis de l’Espace des sciences avec Philippe Clergeau, professeur au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris.
La biodiversité ne se définit pas seulement par la présence d’un grand nombre d’espèces ...
Elle permet aussi de souligner l’importance du fonctionnement d’un écosystème. Le développement d’une nature en ville rend de nombreux services aux citadins (régulation des pollutions, ambiances, santé...) et permet de favoriser une biodiversité fonctionnelle plus durable, depuis les bâtiments végétalisés jusqu’aux trames vertes urbaines.
Urbanisme et biodiversité avec Philippe Clergeau :
Le cycle "Histoire et philosophie des sciences" propose un éclairage sur des figures de grands savants membres de l’Académie ou revient sur de grandes découvertes scientifiques avec un angle sociétal et éthique ...
Cette séance est placée sous la présidence de Christian Bordé, membre de l’Académie des sciences.
D’où vient la violence ? Quelle en serait la source, la cause, l’origine ? Depuis quel prétexte ou au sein de quel contexte la violence se déchaîne-t-elle ?
Ces questions auront, et ce depuis toujours, accompagné l’être humain. En effet, depuis que l’humain est l’humain, il se sera toujours confronté à ce qui risquait de le détruire et ainsi il en aura incessamment recherché l’origine. Serait-elle naturelle et toujours à l’œuvre dans la nature, ou bien ne surgit-elle que dans la sphère sociétale où les hommes se voient engagés dans la lutte et le combat pour la reconnaissance ?
INTERVENANT : Etienne Cuénant, urologue, Montpellier, membre de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier
RÉSUMÉ : Nietzsche, Dostoïevski, Proust étaient tous trois malades, atteints de ce que l’on appelle aujourd’hui des maladies ou pathologies chroniques. Nietzsche souffrait d’un syndrome maniaco-dépressif, Dostoïevski d’une épilepsie, et Proust d’un asthme sévère qui finit par avoir un retentissement sur sa santé mentale. Ces pathologies outre le retentissement sur leur vie quotidienne comme chez tout individu, ont eu une répercussion sur leur œuvre, c’est du moins ce que l’on tente de démontrer ici. Aussi plusieurs questions se posent :
- Peut-on faire l’économie de ces pathologies dans l’analyse de leurs œuvres, alors que cet aspect n’est que rarement évoqué dans l’analyse critique du travail de ces écrivains?
- Existe-t-il une lecture médicale d’une œuvre : ce péché d’orgueil pour un lecteur médecin est-il éclairant ?
- Tous les génies sont-ils des grands malades (ou la maladie est-elle nécessaire à la création) ?
C’est sous cet éclairage que cette présentation aborde le thème très classique : œuvre-maladie avec toutefois cette spécificité pour nos trois auteurs qui n’est pas classique chez tout un chacun : au fond du trou ils continuent de produire.
Le sport naît en Grèce dans le courant du VIe siècle av. J.-C. apparaissent alors les premiers stades et les premiers gymnases, se constitue le premier calendrier de compétitions sportives, se systématise la pratique de la nudité athlétique. Mais le VIe s. voit, d’abord et avant tout, surgir une figure nouvelle dans le paysage social des cités grecques : l’athlète, individu qui consacre l’essentiel de son temps à l’entraînement et à la compétition. à travers le portrait du plus célèbre des athlètes de l’antiquité, le lutteur multiple champion olympique Milon de Crotone, on découvrira les conditions de naissance de la première culture sportive de l’histoire, mais aussi le quotidien des anciens sportifs, entre exercice, règles diététiques et voyages vers les sites des grands concours ? Comment se construisent les palmarès ? Quelle valeur accorde-t-on à la victoire sportive ? Comment honore-t-on les athlètes ? Quels exploits prête-t-on aux champions et quelles légendes entourent leur existence ? Dans quelle mesure cette première forme du sport peut-elle être pensée comme un avatar de la guerre ?
Des concepts de la physique pour mieux comprendre le vivant
Le Pr Thomas LECUIT est nommé titulaire d’une chaire consacrée aux Dynamiques du vivant
Leçon Inaugurale du 27 avril 2017
Comment expliquer l’élaboration d’un organisme multicellulaire aux fonctions et aux tissus cohérents ?
Comment comprendre le paradoxe fondamentale de la matière vivante qui allie stabilité et robustesse à une plasticité et une dynamique interne permanente ?
Comment les formes caractéristiques des embryons et des organes naissent-elles de changements de formes des cellules elles-mêmes et de la régulation des contacts d'unecellule à l'autre ?
Les émissions qui invitent des plateaux d'experts sont nombreuses et abordent tous les sujets. Mais qui sont ces expert.es ? Comment sont-il/elles sélectionné.es, préparé.es, comment s'expriment-il/elles, au nom de quoi, de qui ? Fait-on confiance à ces hommes et ces femmes ? Et pourquoi ? Que vaut la parole d'un.e expert.e invité.e sur un plateau télé ?...
Avec ...
Christophe Barbier, journaliste éditorialiste régulièrement invité en plateaux ;
Aurélie Daffas, journaliste éditrice pour l'émission ""Un monde en docs"" sur Public Sénat ;
Daniel Agacinski, en charge des questions d'éducation au département ""société et politiques sociales"" et du cycle de séminaires ""Paroles d'experts, pour quoi faire ?"" ;
Philippe Riutort, agrégé de sciences sociales, professeur à l'Université Paris X et au lycée Henri IV et spécialiste des questions liées au journalisme et à la communication politique, chercheur associé au Groupe d'Analyse Politique (Université Paris X - Nanterre) et au Laboratoire de Communication Politique (CNRS)
Conférence de Xavier Pasco, Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, lors de la 11ème édition des Rencontres du ciel et de l'espace, le 2 novembre 2018, à la Cité des sciences et de l'industrie.
"Depuis la plus haute antiquité, les idées politiques ont toujours été une manière de penser l'homme et le monde, de projeter des rêves sociaux sur la réalité. Les idées deviennent pensées, discours, oeuvres qui marquent leur temps. Idéologies, elles suscitent la conquête du pouvoir, inspirent des déclarations ou déclenchent les révolutions. Utopies, elles tracent les contours de cités idéales ou alimentent les rêves de l'âge d'or. Parfois, elles se hissent même au rang de paradigmes, à l'égal de ceux de la science. Comme les étoiles, les idées rayonnent, se transforment, et occupent parfois tout l'espace de la réflexion. Mais les idées ne risquent-elles pas de se figer face aux défis objectifs du monde contemporain ? Et si, à l'heure de l'intelligence artificielle et des dérèglements climatiques, il n'y avait plus qu'une seule société possible ? Devons-nous craindre un nouveau totalitarisme ? Ou, au contraire, le mouvement des idées se poursuivra-t-il, ensemençant, avec les nébuleux fragments du passé, de nouveaux lendemains ?"
Ugo BELLAGAMBA est maître de conférence à l’Université de la Côte d’Azur, et auteur de science-fiction. Dans ses récits, romans ou novellas, il mêle l’Histoire au Futur en revisitant nos repères culturels à la lumière de l’Imaginaire (La Cité du Soleil, Le Double Corps du Roi, L’Origine des Victoires...).
Le mouvement est un concept paradoxal. Pour le sens commun, il est le contraire du repos. Et c'est bien ainsi que la physique aristotélicienne le définissait. Mais, depuis l'avènement de la physique galiléenne, le mouvement n'a cessé d'être relativisé, de perdre sa substance. Il n’y a mouvement d’un objet que par rapport à un référentiel donné. Il n’y a donc pas d’opposition absolue entre les états de mouvement et de repos. Pourtant nous ne cessons d'en parler comme s'il existait des "mouvements". Est-ce à dire que c'est une métaphore ? Oui, mais celle-ci est tout aussi paradoxale car "metaphora" signifiait justement "mouvement" en Grec, si bien que la notion se trouve à la source même des intuitions poétiques à l'aide desquelles nous donnons sens au monde. En nous appuyant sur la double philosophie, épistémologique et poétique, de Gaston Bachelard, nous exposerons la dualité du mouvement et les relations qui se nouent entre le concept et la métaphore.
Vincent Bontems est philosophe des sciences et des techniques, chercheur au Laboratoire de Recherches sur les Sciences de la Matière (LARSIM-CEA) et chercheur associé au Centre de Gestion Scientifique (CGS_Mines ParisTech). Il est aussi directeur de la collection L'Âne d'or aux éditions Les Belles Lettres et l’organisateur du séminaire C2I2 à l'école des Mines. Il a publié récemment, Bachelard et l'avenir de la culture, Paris, Presse des Mines (Science de la conception), 2018, et, avec Roland Lehoucq, Les Idées noires de la physique, Paris, Les Belles Lettres, 2016.
Jacques Leenhardt : Colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes
Philosophe et sociologue de formation, critique d’art, Jacques Leenhardt est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Son territoire de recherche est constitué par les productions artistiques : littérature, art, jardin. Il étudie ces différentes formes de création sous l’angle de leur insertion dans l’imaginaire esthétique, social et politique : comment elles les structurent et les défont, comment elles y produisent des effets et comment ceux qui s’y trouvent confrontés y réagissent et éventuellement s’en trouvent transformés.
Partant de quelques représentations de la forêt vierge, comme paradis en train d’être perdu, je suivrai ce destin catastrophique à partir des œuvres du peintre Hercule Florence (1804-1879). Après une longue expédition à travers le Brésil "sauvage", Florence s’établit comme agriculteur. Il dépeint alors la destruction de la forêt comme technique agricole aveugle des cultivateurs brésiliens. A partir de ses images, j’analyserai les liens qu’entretiennent, au Brésil, propriété du sol, esclavage, destruction de la forêt et production pour le marché mondial des produits agricoles.
En partenariat avec le Centre André-Chastel/ CNRS
À propos du séminaire
Le programme "Paradis perdus : Colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes" vise à contribuer auprès de la communauté scientifique et au-delà, par l’élaboration de connaissances sur les images, les textes et les transformations de lieux, au mouvement actuel des humanités environnementales qui cherche à dépasser le dualisme entre nature et culture et à repenser l’action humaine sur Terre face aux urgences climatiques et écologiques, aussi bien du point de vue des intentions qui sont à l’origine de ces productions, que de leurs modes de présentation, de réception et de la continuité de leurs effets.
Nous explorerons les propriétés physiques et chimiques des corps du Système Solaire et montrerons qu’elles ne sont pas le fruit du hasard mais tout au contraire découlent de lois physiques relativement simples.
Nous décrirons la structure et l’échelle des distances dans le Système Solaire ainsi que la carte d’identité de chaque planète. Grâce à la moisson d’images ramenée par les sondes d’exploration planétaire, nous aurons des vues saisissantes, précises et instructives des planètes, astéroïdes et comètes.
La Cellule Enseignement et Technologies de l’Information développe des contenus multimédia pour la diffusion des sciences, en particulier par l’Astronomie et l’Astrophysique.
Tous niveaux : élèves, étudiants, professeurs, amateurs, passionnés ...
Cours en ligne, vidéos et des outils libres distribués gratuitement.
"Quels nuanciers chromatiques pour quels clients : manuels et livres d'échantillons en Languedoc"
19 décembre 2018
Frappants visuellement, les manuels et livres d’échantillons qui ont été conservés racontent des histoires hautes en couleurs : celle de la teinture, des modes en matière de couleurs et des dénominations.
Maître-teinturier à Saint-Chinian en Languedoc, commune connue pour être l’un des principaux centres de production d’un type de drap de laine fin exporté vers l’Empire ottoman, Antoine Janot (1700-1778) est l’auteur de trois mémoires sur la teinture conservés aux Archives départementales de l’Hérault. Le plus conséquent d’entre eux, daté du 31 mai 1744, comprend 59 échantillons et décrit les procédés de teinture pour 65 couleurs et nuances de couleurs distinctes. Il constitue le plus ancien recueil connu de recettes de teinture sur laine précises, complètes, illustrées d’échantillons permettant d’obtenir toutes les gammes de coloris de grand teint.
Intervenantes :
Dominique Cardon (directrice de recherche émérite au CNRS [Médaille d’Argent 2011] CIHAM/UMR 5648, Lyon)
Fanny Reboul (directrice adjointe des Archives départementales de l'Hérault, Montpellier)
Conférence autour de l'oeuvre de Pierre Soulages, son travail des contrastes et transparences, l'outre-noir, et ses recherches dans le domaine des matériaux et des outils.