Exposé de Paolo Quintili : "Diderot et la quête du plaisir, entre épicurisme et stoïcisme. Encyclopédie, Essai sur les règnes de Claude et Néron." lors du colloque "Le plaisir des modernes. Épicurisme et pensée morale de la Renaissance à nos jours"
Les réactualisations et transformations des philosophies hellénistiques constituent, dans l’histoire de la pensée morale, entre Renaissance et Lumières, un phénomène d’une fécondité remarquable, capital à tant d’égards pour l’étude des transferts entre mondes antiques et Europe de la première modernité. Le cas de la morale épicurienne offre de ce point de vue un terrain d’investigation de premier ordre. Après des siècles de mise à l’écart délibérée ou de méconnaissance quasi-totale, l’éthique d’Épicure ne s’est pas contentée de revivre ou de survivre dans les mémoires en dépit des défigurations dont elle avait été l’objet. Elle a connu, parmi les « modernes », une vitalité sans précédent depuis l’Antiquité, une vie nouvelle, et même plusieurs types de vies, ce qui impliqua toute une série de transformations du Jardin « originel », dont il importe de prendre la mesure. Bien des travaux récents ont mis en lumière l’importance considérable, et aux yeux de certains, décisive, du grand retour de la philosophie d’Épicure dans l’Europe de la première modernité. Mais il n’en reste pas moins vrai que cette présence de la morale épicurienne put donner lieu à bien des malentendus, qu’elle reste largement sous-estimée par les philosophes et les historiens de la philosophie, et qu’elle est, aujourd’hui encore, difficile à cerner et à caractériser.
L’ambition de cette enquête collective sera, en premier lieu, de ressaisir la riche diversité de ces interprétations et de ces usages de l’épicurisme qui, tout en se référant à l’antique doctrine du Jardin, participèrent à l’émergence de nouvelles formes de pensée morale - aspect que des approches mettant au premier plan des questions d’épistémologie ou de métaphysique ont souvent contribué à marginaliser dans les grandes synthèses proposées par l’histoire de la philosophie. Une autre spécificité de cette enquête sera d’étudier, entre philosophie et littérature, les prolongements de cette problématique jusqu’au moment présent, en étudiant certaines formes de résurgence de l’épicurisme sur la scène la pensée morale contemporaine et des débats qui la traversent.
Les réactualisations et transformations des philosophies hellénistiques constituent, dans l’histoire de la pensée morale, entre Renaissance et Lumières, un phénomène d’une fécondité remarquable, capital à tant d’égards pour l’étude des transferts entre mondes antiques et Europe de la première modernité. Le cas de la morale épicurienne offre de ce point de vue un terrain d’investigation de premier ordre. Après des siècles de mise à l’écart délibérée ou de méconnaissance quasi-totale, l’éthique d’Épicure ne s’est pas contentée de revivre ou de survivre dans les mémoires en dépit des défigurations dont elle avait été l’objet. Elle a connu, parmi les « modernes », une vitalité sans précédent depuis l’Antiquité, une vie nouvelle, et même plusieurs types de vies, ce qui impliqua toute une série de transformations du Jardin « originel », dont il importe de prendre la mesure. Bien des travaux récents ont mis en lumière l’importance considérable, et aux yeux de certains, décisive, du grand retour de la philosophie d’Épicure dans l’Europe de la première modernité. Mais il n’en reste pas moins vrai que cette présence de la morale épicurienne put donner lieu à bien des malentendus, qu’elle reste largement sous-estimée par les philosophes et les historiens de la philosophie, et qu’elle est, aujourd’hui encore, difficile à cerner et à caractériser.
L’ambition de cette enquête collective sera, en premier lieu, de ressaisir la riche diversité de ces interprétations et de ces usages de l’épicurisme qui, tout en se référant à l’antique doctrine du Jardin, participèrent à l’émergence de nouvelles formes de pensée morale - aspect que des approches mettant au premier plan des questions d’épistémologie ou de métaphysique ont souvent contribué à marginaliser dans les grandes synthèses proposées par l’histoire de la philosophie. Une autre spécificité de cette enquête sera d’étudier, entre philosophie et littérature, les prolongements de cette problématique jusqu’au moment présent, en étudiant certaines formes de résurgence de l’épicurisme sur la scène la pensée morale contemporaine et des débats qui la traversent.
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