Sélection de Conférences, Cours et Colloques d'Universités et Grandes Ecoles : Commerce, Ingénierie, Histoire, Recherche, Philosophie, Psychologie, Innovation ...
Utilisé entre 1792 et 1810 environ, ce carnet conservé à la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art tient à la fois du manuscrit et du carnet de dessins. L’aspiration de l’artiste à mêler dans un même espace l’art de la littérature et celui de la peinture s’y révèle à chaque page. Son écriture élégante trahit dans les passages biffés les étapes de réflexions foisonnantes et ses croquis fixent les sujets de possibles tableaux d’histoire. On y trouve aussi quelques pensées intimes, idées pour le long poème didactique Le Peintre, de nombreuses pages consacrées à l’imitation ou la traduction des poètes latins ou grecs. Plus précieux encore, douze croquis de paysages, réalisés pendant son séjour napolitain de 1793-1794, sont un rare souvenir de sa passion pour ce thème.
A l'occasion de la journée d'étude organisée par la Société pour l'histoire des médias (SPHM) et l'APHG, dans le cadre de la préparation aux concours de l'Agrégation et du CAPES d'Histoire et de Géographie, retrouvez l'intégralité des conférences qui portent à la fois sur des situations nationales et sur des approches comparatives.
Tous droits réservés APHG/ Lycée Jean de La Fontaine, Château Thierry.
Responsable des sculptures au musée Bourdelle, Colin Lemoine nous délivre des clés pour savoir décrypter une oeuvre d'art à partir de trois oeuvres issues des collections des musées de la Ville de Paris :
- "Héraklès Archer" d'Antoine Bourdelle
- "Les Demoiselles des bords de la Seine" de Gustave Courbet
De décembre 2018 à juin 2019 : "Les Paris de l'Art" - Auditorium du Petit Palais : http://www.parismusees.paris.fr/fr/les-paris-de-l-art
Découvrez les notions et les périodes-clés de l’Histoire de l’art : Paris Musées vous propose un programme de cours d’histoire de l’art qui vous fait voyager dans le temps à la découverte de Paris et de son univers culturel et artistique au fil des siècles, à travers ses musées.
Lorsque Picasso expose pour la première fois les Demoiselles d’Avignon en 1907, le choc est immense. La crudité du tableau, la violence avec laquelle il rompt avec tous les styles, toutes les conventions de l’époque scandalise jusqu’à ses amis artistes… Autant de raisons pour pénétrer les mystères de cette œuvre fondatrice de la peinture moderne !
Le MOOC Picasso est proposé par la RMN-Grand Palais, le Musée national Picasso-Paris, le Centre Pompidou et Orange. Ce cours gratuit en ligne ouvert à tous permet d’explorer les multiples chemins de la création chez Picasso, qui continue d’inspirer nombre d’artistes contemporains.
Qu’est-ce qu’un outil ? Se définit-il par sa forme, se caractérise-t-il par sa fonction ? Son caractère utilitaire est-il fondamental ? Que pouvons-nous espérer savoir des outils de la Préhistoire et de leur place dans la vie des hominidés ?
La tracéologie est un vaste champ de recherche qui, en Préhistoire, a pour objectif de caractériser les altérations de surface des objets afin, notamment, d’en déterminer la fonction et les modes d’utilisation. Cette méthode, encore peu connue du grand public, a pourtant une histoire de plusieurs décennies qui, au fil des recherches a permis d’en identifier les limites mais aussi d’en faire une discipline quasi incontournable pour l’interprétation des vestiges archéologiques et des outils en particulier.
Au travers d’une réflexion théorique et d’illustrations concernant l’utilisation d’outils chez l’humain, Neandertal en particulier, et d’autres animaux, découvrez cette discipline qu’est la tracéologie ainsi que les questions fondamentales de recherche qu’elle traite et les informations qu’elle dévoile sur les outils du passé.
Contractions budgétaires, évolution des attentes des lecteurs, défiance d'une partie des citoyens ... : l'adversité est réelle pour les médias en général, et pour la presse écrite en particulier.
Les journaux sont-ils pour autant condamnés ? Rien n'est moins sûr. Des stratégies éditoriales, technologiques et commerciales innovantes leur permettent de rejoindre de nouveaux publics et de se projeter dans l'avenir.
Avec le Groupe Le Monde, Marc Feuillée (Groupe Le Figaro), Pascal Ruffenach (Groupe Bayard : Bayard Presse) et Michèle Benbunan (Presstalis).
Le photon est le premier messager reçu de l’univers, longtemps observé à l'oeil nu, avant d’être récolté par des instruments tels que lunettes (Galilée), puis télescopes (Newton). Puis, le ciel s'est peu à peu ouvert à des lumières invisibles à l'oeil, telles que l'infrarouge, la radio et les rayons X. Aujourd'hui nous explorons le ciel dans l'ensemble du spectre électromagnétique, des ondes radio aux rayons gamma, depuis la Terre et depuis l'espace. Cette conférence permettra de retracer l'épopée historique de l'observation du ciel grâce au photon, et de présenter les observatoires actuels au sol et dans l'espace, avant de décrire les projets futurs.
Sylvain CHATY : Professeur à l'Université Paris Diderot, membre de l'Institut Universitaire de France et astrophysicien au CEA
Conférence de François Hartog, historien, directeur d’études à l’EHESS et président du Conseil d’administration de l’ENS. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages majeurs, notamment Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps (Paris, Le Seuil, 2003).
L’Histoire est-elle un lieu de mémoire européen? Voilà une question bien iconoclaste qui, dans les années 1970 encore, aurait étonné, sinon choqué les historiens. Mieux, ils ne l’auraient tout simplement pas comprise. Puisqu’il était entendu qu’il y avait, d’un côté la mémoire, de l’autre l’histoire, leur domaine, qui commençait là même où la mémoire s’arrêtait. Ce sont les bouleversements intervenus depuis, marqués notamment par l’irrésistible montée de la mémoire en Europe et ailleurs, qui ont conduit à interroger l’Histoire, à la fois comme discipline et comme croyance majeure du monde moderne, soit d’un monde qui désormais n’était plus le nôtre. Dès lors, l’Histoire qui allait avec ce monde moderne, qui a servi à le dire et lui a donné sens (le sens de l’Histoire justement) peut-elle être encore la nôtre ?
La séance "Around the Rothko Chapel : quand l’art devient politique" a été conçu avec les étudiants du CPES, dans le prolongement du séminaire expérimental PSL (2017-2018). Inaugurée en 1971 à Houston, cette chapelle a été conçue par Mark Rothko, Dominique et John de Ménil, comme un « lieu sacré, ouvert à tous, tous les jours » et comme une alternative aux institutions traditionnelles américaines. Mêlant l’art et le sacré, nouant le politique et l’esthétique, la chapelle fait de l’art une expérience totale et émancipatrice.
À l'occasion de la publication du rapport spécial du groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat, conférence sur ce sujet donnée le 25 octobre 2018 à l'Ecole normale supérieure par Laurent Bopp, directeur du département de géosciences de l'ENS et co-auteur du cinquième rapport du GIEC et du futur sixième.
Conférence organisée par l'association Ecocampus ENS.
De la dynamique océanique à la dérive des plastiques ... Ou ce que nous apprennent les déchets plastiques sur la circulation des océans.
3 Octobre 2018 à l'Ecole normale supérieure.
Conférence de Christophe Maes (Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale (LOBS) du cycle du Bureau des Longitudes organisée à l’ENS en partenariat avec le Département des Géosciences .
Depuis les premières observations relevées dans la mer des Sargasses de l'Océan Atlantique au début des années 1970, la pollution de l'environnement marin par les déchets plastiques est appréhendée aujourd'hui comme une menace sérieuse pour Ia biodiversité marine à l'échelle planétaire. Ce phénomène de pollution touche en effet l'ensemble de l'univers marin.
En relation avec la convergence de la circulation océanique à grande échelle (typiquement les bassins océaniques), la courantologie in situ et la mesure des débris marins ont permis d'identifier cinq grands gyres de convergence au niveau des régions subtropicales. Cependant, ces études de dispersion restent largement exploratoires et descriptives, par méconnaissance des processus physiques impliqués.
Des études récentes montrent que la structure à fine échelle des courants s'avère primordiale. Au-delà de la problématique de la pollution environnementale, nous soulignons la nécessité de disposer d'outils de validation performants des modèles simulant les courants des grands bassins océaniques à des échelles très fines (de l'ordre du km ou moins). A partir de la connaissance des rejets actuels, une étude exhaustive de la présence et du transport sur des grandes distances dans l'océan des macro-déchets plastiques apporterait des informations précieuses aux océanographes physiciens experts en modélisation numérique.
Les collaborations entre le monde de l’art et le monde scientifique n’ont jamais été aussi nombreuses qu’aujourd’hui : que ce soit avec les grands musées pour la restauration ou la conservation des œuvres du patrimoine ; avec les musiciens pour tester les instruments ou en concevoir de nouveaux ; avec les artistes pour des performances en réalité augmentée ...
Les "humanités numériques" sont même devenues un domaine de recherche au croisement de l’informatique et de l’art ! Les sciences seraient-elles devenues le prolongement de l’art ?
Intervenants :
Claudia Fritz, Institut Jean le Rond d’Alembert
Alexandre Gefen, Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité
Christian Jacquemin, Laboratoire d’Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l’Ingénieur
Véronique Rouchon, Centre de Recherche sur la Conservation
Caroline Tokarski, Miniaturisation pour la Synthèse, l’Analyse et la Protéomique
Dans le cadre des "Entretiens Mines Alès" et de la "Semaine de l'Industrie"
IMT Mines Alès reçoit en partenariat avec la librairie SAURAMPS : Armand HATCHUEL
La notion d’innovation a pris une place centrale dans l’analyse des mutations contemporaines. Le terme prend son usage actuel au 20ème siècle en englobant progrès technique et invention sociale. Mais pour devenir un objet d’étude scientifique, il doit être précisé et mis en perspective. En sciences de gestion, la recherche a d’abord mis en évidence les spécificités et les défis du régime d’innovation intensive contemporain. Ce constat a aussi conduit à deux percées théoriques.
D’une part, une caractérisation nouvelle de la rationalité des acteurs. Car on comprend mieux le régime contemporain en passant d’une théorie de la décision à une théorie de la conception. Si la première décrit l’action dans l’incertain, la seconde étudie l’action dans l’inconnu.
D’autre part, une approche nouvelle de la notion d’organisation qui n’est plus définie comme un espace de règles, mais aussi comme un "métabolisme génératif" producteur de création collective, de nouvelles formes d’entreprises et de collectifs solidaires.
Par Wilfried Blanc : Chercheur au CNRS, Université de Nice Sophia Antipolis
Organisée par Alexandre Merlen, Maître de conférences à l’UTLN et par la Société Française de Physique.
"Sous les pavés, la plage !" revendiquait un slogan révolutionnaire de mai 68. Et sous la plage, de silice, ourdissait une autre révolution amorcée deux ans plus tôt, celle des fibres optiques de verre. Grâce aux travaux publiés en 1966 par C. Kao (Prix Nobel de Physique en 2009) et G. Hockham, la fibre optique allait devenir le ferment de la révolution des télécommunications dans les années 80. Depuis, la fibre optique est devenue un objet du quotidien. Cette présentation sera l’occasion de discuter, du point de vue historique, du guidage de la lumière puis de présenter les applications actuelles, les différentes structures et matériaux développés avant de conclure sur les futurs enjeux car il est interdit d’interdire à la fibre optique !
Comment Michel-Ange est-il devenu Michel-Ange, créateur à l’âge de 29 ans de la monumentale statue de David qui le distingue comme l’un des plus grands créateurs de tous les temps ?
Sculpteur, peintre, architecte, ingénieur, poète… Michelangelo Buonarroti, plus connu sous le nom de Michel-Ange, fut tout cela à la fois. Durant les quatre-vingt-neuf ans que dura sa vie, il ne cessa de se confronter à l’art, sous ses différentes formes. Artiste complet et complexe aux talents multiples, il continue de fasciner, encore aujourd’hui.
Après Léonard de Vinci, Champollion et Napoléon, l’auditorium du Louvre convie le public à passer "24 h avec… Michel-Ange". Pendant tout un week-end, conférences, lectures, spectacles et projections invitent à la découverte des multiples facettes de cet artiste mythique.
Pendant tout un week-end (5 et 6 novembre 2016), projections, conférences et concerts ont dévoilé les multiples visages napoléoniens, des plus solennels aux plus inattendus, pour mieux connaître celui qui donna un temps son nom au musée.
Napoléon et le Louvre : Conférence de Thierry Lentz, Fondation Napoléon (Auditorium du Louvre, 5 novembre 2016)
Un musée, un directeur mythique (Dominique Vivant Denon), des arts stimulés et au service d’un goût « officiel » et du pouvoir. Napoléon est, comme souvent, aux origines de solutions modernes et pérennes, même si le style « Empire » ne lui a pas longtemps survécu. Une brève plongée dans la politique artistique du Consulat et de l’Empire en ouverture de la journée.
De l’arc du Carrousel à la Chapelle Saint Napoléon, l’Empereur poursuit les travaux de ces prédécesseurs et y inscrivit durablement son passage. De la campagne en Egypte au Sacre à Notre-Dame, nombreuses sont aussi les œuvres du musée reflétant les grandes étapes de sa vie. Mais le général et chef d’État n’a pas inspiré que la peinture, et son mythe s’est aussi façonné à travers la littérature, la musique, le cinéma, la caricature…
Conférence donnée le 31 janvier 2019 par Pierre Magistretti, médecin, neurobiologiste et professeur honoraire à l'UNIGE, l'UNIL et l'EPFL.
Quand on parle de cellules du cerveau, on pense avant tout aux neurones. On a passé sous silence pendant bien longtemps une autre catégorie, celle des cellules gliales, qui constituent cette “moitié oubliée du cerveau”. Et pourtant, comme l'explique le professeur Magistretti dans cette conférence, ces cellules jouent un rôle décisif dans le fonctionnement du cerveau de l’homme et, aussi, dans les pathologies neurologiques et psychiatriques.
Le Talisman de Sérusier revient au Musée d'Orsay, telle une prophétie de la couleur. Une icône de l'art qui tient sur une planchette de bois, d'à peine 30 cm de haut. Des couleurs pures et franches qui changeront l'approche de la peinture au lendemain de l'Impressionnisme. Superbe exposition tout en intimité, d'une soixantaine de chefs-d'oeuvre.
Le Talisman : Paul Sérusier séjourne durant l'été 1888 à Pont-Aven. Il y côtoie Paul Gauguin, dont il suit les conseils. De retour à Paris, il montre à ses jeunes collègues, les futurs "nabis" ("prophètes" en Hébreu), ce qui va devenir leur "Talisman".
L'observation du tableau permet de retrouver certains éléments du paysage représenté : le bois, en haut à gauche, le chemin transversal, la rangée de hêtres au bord de la rivière, et le moulin, au fond sur la droite. Chacun de ces éléments est une tache de couleur. Selon Maurice Denis, Gauguin avait tenu à Sérusier les propos suivants : "Comment voyez-vous ces arbres ? Ils sont jaunes. Eh bien, mettez du jaune ; cette ombre, plutôt bleue, peignez-la avec de l'outremer pur ; ces feuilles rouges ? mettez du vermillon".
L'ornement architectural, entre subjectivité et politique - Antoine Picon - Cours publics 2013-2014 - 32 vidéos - Cité de l'architecture et du patrimoine 2013
Conférence introductive de l'Ecole de Chaillot du 4 novembre 2013, par Antoine Picon.
Antoine Picon, ingénieur, architecte, historien de l'architecture, professeur à l'université de Harvard. L’architecture moderne s’était méfiée de l’ornement, une méfiance que résumait à merveille le célèbre article d’Adolf Loos, « Ornement et crime », paru à la veille de la Première Guerre mondiale. Au cours des dernières décennies, l’ornement a effectué un retour spectaculaire sur le devant de la scène architecturale. Souvent lié à l’emploi de l’ordinateur pour concevoir les projets, l’ornement architectural contemporain diffère sur plusieurs points de l’ornement traditionnel. Au lieu d’apparaître comme un élément rajouté en certains points choisis de la composition, il se présente tout d’abord comme une propriété générale de l’enveloppe de l’édifice. Sa portée symbolique se révèle ensuite difficile à cerner, alors que le caractère symbolique constituait autrefois l’un des fondements du décor architectural. Ces différences incitent à s’interroger sur ce qui est revenu exactement : se trouve-t-on en présence d'une renaissance de l’ornementation ou d'une mutation inédite ? Afin d'y voir un peu plus clair, nous examinerons deux dimensions de l’ornement architectural traditionnel, les liens entre ornement et subjectivité d’une part, les relations entre ornement et politique de l'autre. Qu’il s’agisse de l’architecte ou de l’artisan qui le dessinait, du sculpteur qui le réalisait ou du client auquel il s’adressait, l’ornement renvoyait à l’existence de différents sujets impliqués dans la production, la réception et l’usage de l’architecture. Utilisé à des fins de communication sociale et institutionnelle, il possédait une portée politique. Subjectivité et politique : au terme d’une évocation historique de leurs relations avec la question de l’ornement, ces dimensions nous permettront de mieux appréhender ce qui se joue aujourd'hui au travers de son « retour ».
Artistes majeurs ayant traversé le temps grâce à leurs toiles, les grands peintres ont su témoigner de leur époque à travers les œuvres qui ont fait leur renommée. Souvent mal compris de leurs semblables, accablés par la critique et l’Académie, ils sont les créateurs de courants artistiques modernes qui ont révolutionné l’histoire de l’art et qui demeurent, aujourd’hui encore, des sujets d’études fascinants. Cette série documentaire revient sur le parcours de chacun de ces artistes d’exception.
Membre à part entière du groupe impressionniste, Pierre Auguste Renoir évolue dans les années 1880 vers un style plus réaliste sous l'influence de Raphaël.
Artistes majeurs ayant traversé le temps grâce à leurs toiles, les grands peintres ont su témoigner de leur époque à travers les œuvres qui ont fait leur renommée. Souvent mal compris de leurs semblables, accablés par la critique et l’Académie, ils sont les créateurs de courants artistiques modernes qui ont révolutionné l’histoire de l’art et qui demeurent, aujourd’hui encore, des sujets d’études fascinants. Cette série documentaire revient sur le parcours de chacun de ces artistes d’exception.
Le problème de la couleur ne relève pas seulement d'une théorie de la connaissance physique ou optique, mais met en jeu notre rapport sensible au monde, à la fois perceptif, affectif et esthétique. Enigme de la couleur. Impuissance des mots à dire la couleur devant une réalité vivante qui déroute le langage. Philosophes, historiens de l'art, sociologues se sont demandé si les couleurs sont une propriété de l'oeil, une propriété des objets ou bien une propriété relationnelle. A partir de l'exemple que constitue la peinture de Bonnard et de l'usage métaphysique qu'il fait d'une "couleur qui affole", on le suivra comme l'ont fait certains artistes de la peinture all-over, dans sa recherche d'une autonomie de la peinture face à la réalité.
En collaboration avec l'Inspection générale de l'Education nationale, en lien avec le programme du concours d'entrée 2015 à l'Ecole Normale Supérieure (Options Arts plastiques et Histoire et théories des Arts).
La conférence de Jean Lancri portera sur quelques représentations du baiser : en peinture (de Giotto à Renoir, de Picasso à Chagall, de Ingres à Munch), en sculpture (de Canova à Rodin, de Brancusi à Giacometti), dans le dessin dit d’humour (Topor, Ungerer), dans la bande dessinée (Winsor Mac Cay, Manara) et dans la photographie (Brassai, Cartier-Bresson, Man Ray). Puis, par le biais du récit de quelques performances récentes (celle, par exemple, de Abramovic et Ulay, lors de leur marche sur la muraille de Chine, en 1988), Jean Lancri en viendra aux enjeux de certaines pratiques contemporaines qui (à l’instar de celle d’un Robert Filliou) entendent brouiller, pour mieux les entrelacer, les limites entre l’espace de la vie et l’espace de l’art, qui cherchent à supprimer, pour mieux les entretoiser, les frontières entre l’amour de l’art et l’art de l’amour.
Le peintre Gérard Fromanger revient sur l'origine de son art, en conversation constante avec le monde, tant du point de vue politique que du point de vue humain. Une Masterclasse animée par Marie Richeux, productrice sur France Culture.
Dans la culture occidentale, le paysage a principalement été envisagé en tant que res extensa, étendue spatiale proposée au regard. Mais il constitue aussi un corps complexe, soumis à de perpétuelles évolutions déterminées par des causes hétérogènes, rétroagissant les unes sur les autres. Ces transformations parallèles ou convergentes, progressives, soudaines ou intermittentes ne sont qu'en partie prévisibles et incomplètement maîtrisables. L’habitation des lieux – que ce soit par ceux qui s'y établissent de façon pérenne ou par ceux qui y séjournent provisoirement – est aussi porteuse de modifications, liées aux habitudes
quotidiennes et aux coutumes, aux activités saisonnières ou encore à des événements qui se font vecteurs de déplacements, de repositionnements et de sédentarités. Le paysage, manifestement rétif à l'endiguement et à la programmation, se présente comme un organisme pris dans un mouvement permanent. L’auscultation par la photographie de ses morphologies changeantes impose la mise en oeuvre de stratégies visuelles, sensibles et empiriques susceptibles de se déployer dans la durée.
Nombre de photographes développent des démarches établies dans la diachronie. Ils tendent à revenir sur place pour ausculter longuement les sites, développant dès lors des séries. Il s'agit souvent pour eux de s'imprégner d'une géographie localisée, de l'habiter et d'y participer, voire d'entretenir avec elle une forme d’intimité. Le terrain n'est plus un simple espace de rencontre momentanée, mais le lieu d’une relation pluridimensionnelle et durable.
Ce sont les espacements, les sédimentations, les gains ou pertes d'épaisseur qu'ils viennent questionner. Les agencements sont livrés dans leur précarité ; les devenirs à l’oeuvre sont documentés et interrogés. Les formes de l'arpentage, l’adoption de transects raisonnés ou de maillages concertés, de longs repérages ou des déambulations plus faiblement orientées, le choix de la marche, de la conduite automobile ou d’autres moyens de transport fondent et rythment l’expérience paysagère. L’appareillage engendre des formes de réceptivité diversifiées, conditionnant des modes de distanciation ou encore d'imprégnation, voire de « métabolisation » ainsi que le constate Gabriele Basilico à propos de ses travaux sur les villes européennes. Des stratégies diversifiées peuvent être expérimentées pour que le temps du terrain ne se cantonne pas à celui de la prise de vue et que la durée de l’observation soit dilatée.
Depuis les années 1990, en France, les Observatoires Photographiques du Paysage préconisent une méthode systématique de reconduction, en vue d’instaurer une veille sur le devenir des sites, de quelque échelle qu’ils soient. Mais, depuis bien longtemps, ont été mises en place des pratiques de reprise – où parcours, traversées ou séjours se trouvent réitérés.
Mark Klett a enquêté à deux reprises dans la continuité des missions topographiques américaines. Ces reconductions permettent de déceler des transformations, mais signent aussi une volonté d’afficher une forme de filiation. Le retour sur les lieux peut encore être le fait d’un seul et même photographe : Ed Ruscha a repris plus d’une dizaine de fois l’itinéraire photographique d’Every Building on the Sunset Strip. D’une tout autre manière, la consultation de l’archive amène à constater les persistances et les transformations affectant les sites. Bien souvent aujourd’hui, les photographes combinent prises de vue et reprises d’images existantes, au sein de projets visant à l’observation d’un lieu et de ses évolutions.
C’est peu ou prou ce que fait Mathieu Pernot à propos des grands ensembles modernes. Une perception diachronique des sites est encore permise par la mise en relation des photographies réalisées avec des textes ou des images récupérées sur le web. La pratique de la prise de vue peut également s’intégrer au développement du projet architectural ou paysager, dont elle rythme l’avancée.
Ce colloque international portera sur la diversité des stratégies photographiques mises en oeuvre à des fins d’auscultation paysagère dans la durée.
Ce colloque porte sur la diversité des stratégies photographiques mises en œuvre à des fins d’auscultation paysagère dans la durée : https://lnkd.in/da84gtN
Colloque international "Le paysage temps photographié" sur Youtube : https://lnkd.in/drghuP6
Colloque organisé le 10 décembre 2018 par le Centre en philanthropie, en collaboration avec le Centre interfacultaire en sciences affectives (CISA), et en partenariat avec Le Temps.
La philanthropie, qu’elle prenne la forme de dons ou d’activités bénévoles, qu’elle vise l’avancement de causes humanitaires, éducatives, climatiques ou culturelles, soulève une question aussi simple que déroutante: pourquoi donner ?
Pour les sciences affectives, les émotions telles que la compassion, la fierté, la pitié, la douleur, la honte ou encore le fait d’être touché ou ému par une cause constituent un élément clé dans l’explication de nos comportement pro-sociaux. Mais quel est le rôle joué par les émotions dans la motivation philanthropique ? Le don est-il toujours altruiste, et le cas échéant, repose-t-il nécessairement sur une forme d’empathie ?
Pour débattre de ces questions, le Centre en philanthropie, en collaboration avec le Centre interfacultaire en sciences affectives (CISA), et en partenariat avec Le Temps, organise ce colloque qui vise à faire dialoguer des praticiens et des chercheurs issus de la philanthropie, des neurosciences, de la psychologie, de la médecine et de la philosophie.
Conférence de Laure GODINEAU, maître de conférences à l'université Paris 13 - Sorbonne Paris Cité et membre de la PLEIADE, centre de recherche pluridisciplinaire
Cycle de conférences "Paris-Londres, de la Commune à 1900, exils politiques et circulations des idées", programmé par le Comité d'histoire de la Ville de Paris en lien avec l'exposition 'Les impressionnistes à Londres, artistes français en exil, 1870-1904' organisée par le Petit-Palais.
De passage ou installés durablement, ils ont partagé le choix de Paris comme ville-refuge ayant été chassés de leur patrie.
Titre complet : De Saint-Denis à l’église de la Madeleine. Pauwels : Itinéraire d’un anarchiste belge (1883-1894)
Conférence de Vivien BOUHEY, Université Panthéon Sorbonne.
Présentation de l'intervention par Jean-Claude Caron, université de Clermont-Ferrand et membre du Comité d'histoire, à l'initiative de ce cycle de conférences, "Des parisiens venus d'ailleurs : exilés, proscrits, réfugiés dans la vie politique de 1814 à 1914", organisé par le Comité d'histoire de la Ville de Paris et en partenariat avec le Petit Palais. L'accès à l'auditorium du Petit Palais est en entrée libre dans la limite des places disponibles.
De passage ou installés durablement, ils ont partagé le choix de Paris comme ville-refuge ayant été chassés de leur patrie.
Responsable des sculptures au musée Bourdelle, Colin Lemoine nous délivre des clés pour savoir décrypter une oeuvre d'art à partir de trois oeuvres issues des collections des musées de la Ville de Paris :
- "Héraklès Archer" d'Antoine Bourdelle
- "Les Demoiselles des bords de la Seine" de Gustave Courbet
Pour cette séance inaugurale aux cours d'histoire de l'art organisés par les musées de la Ville de Paris, Pierre Wat, professeur à l'université Panthéon-Sorbonne, s'attarde sur la notion de chef-d’œuvre.
Séance organisée le 13 décembre 2018 dans l'auditorium du Petit Palais.
Les Mardis de l’Espace des sciences avec Philippe Clergeau, professeur au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris.
La biodiversité ne se définit pas seulement par la présence d’un grand nombre d’espèces ...
Elle permet aussi de souligner l’importance du fonctionnement d’un écosystème. Le développement d’une nature en ville rend de nombreux services aux citadins (régulation des pollutions, ambiances, santé...) et permet de favoriser une biodiversité fonctionnelle plus durable, depuis les bâtiments végétalisés jusqu’aux trames vertes urbaines.
Urbanisme et biodiversité avec Philippe Clergeau :
Le cycle "Histoire et philosophie des sciences" propose un éclairage sur des figures de grands savants membres de l’Académie ou revient sur de grandes découvertes scientifiques avec un angle sociétal et éthique ...
Cette séance est placée sous la présidence de Christian Bordé, membre de l’Académie des sciences.
D’où vient la violence ? Quelle en serait la source, la cause, l’origine ? Depuis quel prétexte ou au sein de quel contexte la violence se déchaîne-t-elle ?
Ces questions auront, et ce depuis toujours, accompagné l’être humain. En effet, depuis que l’humain est l’humain, il se sera toujours confronté à ce qui risquait de le détruire et ainsi il en aura incessamment recherché l’origine. Serait-elle naturelle et toujours à l’œuvre dans la nature, ou bien ne surgit-elle que dans la sphère sociétale où les hommes se voient engagés dans la lutte et le combat pour la reconnaissance ?
INTERVENANT : Etienne Cuénant, urologue, Montpellier, membre de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier
RÉSUMÉ : Nietzsche, Dostoïevski, Proust étaient tous trois malades, atteints de ce que l’on appelle aujourd’hui des maladies ou pathologies chroniques. Nietzsche souffrait d’un syndrome maniaco-dépressif, Dostoïevski d’une épilepsie, et Proust d’un asthme sévère qui finit par avoir un retentissement sur sa santé mentale. Ces pathologies outre le retentissement sur leur vie quotidienne comme chez tout individu, ont eu une répercussion sur leur œuvre, c’est du moins ce que l’on tente de démontrer ici. Aussi plusieurs questions se posent :
- Peut-on faire l’économie de ces pathologies dans l’analyse de leurs œuvres, alors que cet aspect n’est que rarement évoqué dans l’analyse critique du travail de ces écrivains?
- Existe-t-il une lecture médicale d’une œuvre : ce péché d’orgueil pour un lecteur médecin est-il éclairant ?
- Tous les génies sont-ils des grands malades (ou la maladie est-elle nécessaire à la création) ?
C’est sous cet éclairage que cette présentation aborde le thème très classique : œuvre-maladie avec toutefois cette spécificité pour nos trois auteurs qui n’est pas classique chez tout un chacun : au fond du trou ils continuent de produire.
Le sport naît en Grèce dans le courant du VIe siècle av. J.-C. apparaissent alors les premiers stades et les premiers gymnases, se constitue le premier calendrier de compétitions sportives, se systématise la pratique de la nudité athlétique. Mais le VIe s. voit, d’abord et avant tout, surgir une figure nouvelle dans le paysage social des cités grecques : l’athlète, individu qui consacre l’essentiel de son temps à l’entraînement et à la compétition. à travers le portrait du plus célèbre des athlètes de l’antiquité, le lutteur multiple champion olympique Milon de Crotone, on découvrira les conditions de naissance de la première culture sportive de l’histoire, mais aussi le quotidien des anciens sportifs, entre exercice, règles diététiques et voyages vers les sites des grands concours ? Comment se construisent les palmarès ? Quelle valeur accorde-t-on à la victoire sportive ? Comment honore-t-on les athlètes ? Quels exploits prête-t-on aux champions et quelles légendes entourent leur existence ? Dans quelle mesure cette première forme du sport peut-elle être pensée comme un avatar de la guerre ?
Des concepts de la physique pour mieux comprendre le vivant
Le Pr Thomas LECUIT est nommé titulaire d’une chaire consacrée aux Dynamiques du vivant
Leçon Inaugurale du 27 avril 2017
Comment expliquer l’élaboration d’un organisme multicellulaire aux fonctions et aux tissus cohérents ?
Comment comprendre le paradoxe fondamentale de la matière vivante qui allie stabilité et robustesse à une plasticité et une dynamique interne permanente ?
Comment les formes caractéristiques des embryons et des organes naissent-elles de changements de formes des cellules elles-mêmes et de la régulation des contacts d'unecellule à l'autre ?
Les émissions qui invitent des plateaux d'experts sont nombreuses et abordent tous les sujets. Mais qui sont ces expert.es ? Comment sont-il/elles sélectionné.es, préparé.es, comment s'expriment-il/elles, au nom de quoi, de qui ? Fait-on confiance à ces hommes et ces femmes ? Et pourquoi ? Que vaut la parole d'un.e expert.e invité.e sur un plateau télé ?...
Avec ...
Christophe Barbier, journaliste éditorialiste régulièrement invité en plateaux ;
Aurélie Daffas, journaliste éditrice pour l'émission ""Un monde en docs"" sur Public Sénat ;
Daniel Agacinski, en charge des questions d'éducation au département ""société et politiques sociales"" et du cycle de séminaires ""Paroles d'experts, pour quoi faire ?"" ;
Philippe Riutort, agrégé de sciences sociales, professeur à l'Université Paris X et au lycée Henri IV et spécialiste des questions liées au journalisme et à la communication politique, chercheur associé au Groupe d'Analyse Politique (Université Paris X - Nanterre) et au Laboratoire de Communication Politique (CNRS)
Conférence de Xavier Pasco, Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique, lors de la 11ème édition des Rencontres du ciel et de l'espace, le 2 novembre 2018, à la Cité des sciences et de l'industrie.
"Depuis la plus haute antiquité, les idées politiques ont toujours été une manière de penser l'homme et le monde, de projeter des rêves sociaux sur la réalité. Les idées deviennent pensées, discours, oeuvres qui marquent leur temps. Idéologies, elles suscitent la conquête du pouvoir, inspirent des déclarations ou déclenchent les révolutions. Utopies, elles tracent les contours de cités idéales ou alimentent les rêves de l'âge d'or. Parfois, elles se hissent même au rang de paradigmes, à l'égal de ceux de la science. Comme les étoiles, les idées rayonnent, se transforment, et occupent parfois tout l'espace de la réflexion. Mais les idées ne risquent-elles pas de se figer face aux défis objectifs du monde contemporain ? Et si, à l'heure de l'intelligence artificielle et des dérèglements climatiques, il n'y avait plus qu'une seule société possible ? Devons-nous craindre un nouveau totalitarisme ? Ou, au contraire, le mouvement des idées se poursuivra-t-il, ensemençant, avec les nébuleux fragments du passé, de nouveaux lendemains ?"
Ugo BELLAGAMBA est maître de conférence à l’Université de la Côte d’Azur, et auteur de science-fiction. Dans ses récits, romans ou novellas, il mêle l’Histoire au Futur en revisitant nos repères culturels à la lumière de l’Imaginaire (La Cité du Soleil, Le Double Corps du Roi, L’Origine des Victoires...).
Le mouvement est un concept paradoxal. Pour le sens commun, il est le contraire du repos. Et c'est bien ainsi que la physique aristotélicienne le définissait. Mais, depuis l'avènement de la physique galiléenne, le mouvement n'a cessé d'être relativisé, de perdre sa substance. Il n’y a mouvement d’un objet que par rapport à un référentiel donné. Il n’y a donc pas d’opposition absolue entre les états de mouvement et de repos. Pourtant nous ne cessons d'en parler comme s'il existait des "mouvements". Est-ce à dire que c'est une métaphore ? Oui, mais celle-ci est tout aussi paradoxale car "metaphora" signifiait justement "mouvement" en Grec, si bien que la notion se trouve à la source même des intuitions poétiques à l'aide desquelles nous donnons sens au monde. En nous appuyant sur la double philosophie, épistémologique et poétique, de Gaston Bachelard, nous exposerons la dualité du mouvement et les relations qui se nouent entre le concept et la métaphore.
Vincent Bontems est philosophe des sciences et des techniques, chercheur au Laboratoire de Recherches sur les Sciences de la Matière (LARSIM-CEA) et chercheur associé au Centre de Gestion Scientifique (CGS_Mines ParisTech). Il est aussi directeur de la collection L'Âne d'or aux éditions Les Belles Lettres et l’organisateur du séminaire C2I2 à l'école des Mines. Il a publié récemment, Bachelard et l'avenir de la culture, Paris, Presse des Mines (Science de la conception), 2018, et, avec Roland Lehoucq, Les Idées noires de la physique, Paris, Les Belles Lettres, 2016.
Jacques Leenhardt : Colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes
Philosophe et sociologue de formation, critique d’art, Jacques Leenhardt est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Son territoire de recherche est constitué par les productions artistiques : littérature, art, jardin. Il étudie ces différentes formes de création sous l’angle de leur insertion dans l’imaginaire esthétique, social et politique : comment elles les structurent et les défont, comment elles y produisent des effets et comment ceux qui s’y trouvent confrontés y réagissent et éventuellement s’en trouvent transformés.
Partant de quelques représentations de la forêt vierge, comme paradis en train d’être perdu, je suivrai ce destin catastrophique à partir des œuvres du peintre Hercule Florence (1804-1879). Après une longue expédition à travers le Brésil "sauvage", Florence s’établit comme agriculteur. Il dépeint alors la destruction de la forêt comme technique agricole aveugle des cultivateurs brésiliens. A partir de ses images, j’analyserai les liens qu’entretiennent, au Brésil, propriété du sol, esclavage, destruction de la forêt et production pour le marché mondial des produits agricoles.
En partenariat avec le Centre André-Chastel/ CNRS
À propos du séminaire
Le programme "Paradis perdus : Colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes" vise à contribuer auprès de la communauté scientifique et au-delà, par l’élaboration de connaissances sur les images, les textes et les transformations de lieux, au mouvement actuel des humanités environnementales qui cherche à dépasser le dualisme entre nature et culture et à repenser l’action humaine sur Terre face aux urgences climatiques et écologiques, aussi bien du point de vue des intentions qui sont à l’origine de ces productions, que de leurs modes de présentation, de réception et de la continuité de leurs effets.
Nous explorerons les propriétés physiques et chimiques des corps du Système Solaire et montrerons qu’elles ne sont pas le fruit du hasard mais tout au contraire découlent de lois physiques relativement simples.
Nous décrirons la structure et l’échelle des distances dans le Système Solaire ainsi que la carte d’identité de chaque planète. Grâce à la moisson d’images ramenée par les sondes d’exploration planétaire, nous aurons des vues saisissantes, précises et instructives des planètes, astéroïdes et comètes.
La Cellule Enseignement et Technologies de l’Information développe des contenus multimédia pour la diffusion des sciences, en particulier par l’Astronomie et l’Astrophysique.
Tous niveaux : élèves, étudiants, professeurs, amateurs, passionnés ...
Cours en ligne, vidéos et des outils libres distribués gratuitement.
"Quels nuanciers chromatiques pour quels clients : manuels et livres d'échantillons en Languedoc"
19 décembre 2018
Frappants visuellement, les manuels et livres d’échantillons qui ont été conservés racontent des histoires hautes en couleurs : celle de la teinture, des modes en matière de couleurs et des dénominations.
Maître-teinturier à Saint-Chinian en Languedoc, commune connue pour être l’un des principaux centres de production d’un type de drap de laine fin exporté vers l’Empire ottoman, Antoine Janot (1700-1778) est l’auteur de trois mémoires sur la teinture conservés aux Archives départementales de l’Hérault. Le plus conséquent d’entre eux, daté du 31 mai 1744, comprend 59 échantillons et décrit les procédés de teinture pour 65 couleurs et nuances de couleurs distinctes. Il constitue le plus ancien recueil connu de recettes de teinture sur laine précises, complètes, illustrées d’échantillons permettant d’obtenir toutes les gammes de coloris de grand teint.
Intervenantes :
Dominique Cardon (directrice de recherche émérite au CNRS [Médaille d’Argent 2011] CIHAM/UMR 5648, Lyon)
Fanny Reboul (directrice adjointe des Archives départementales de l'Hérault, Montpellier)
Conférence autour de l'oeuvre de Pierre Soulages, son travail des contrastes et transparences, l'outre-noir, et ses recherches dans le domaine des matériaux et des outils.