François Sauvagnat
Comment notre compréhension de la folie a-t-elle changé ces dernières années ? Quelles conséquences sur les perceptions des limites entre « normalité » et « folie » ?
D’un côté l’évolution des conceptions des psychopathologues, et de l’autre les différentes demandes sociales concernant cette distinction. Les psychopathologues, qu’ils soient psychanalystes ou phénoménologues – deux tendances particulièrement significatives – sont passés en quelques décennies d’une conception de la folie comme « erreur de perception et de jugement» à la notion selon laquelle la folie consisterait avant tout en une profonde modification, une fragilisation de l’expérience corporelle, du vécu des limites du corps provoquant un bouleversement de la structure du monde. Cette position a finalement été suivie par une large partie des travaux cognitivistes, sous des formulations diverses.
Mais les discours les plus fortement représentés dans l’espace public se trouvent en porte à faux par rapport à cette vision moderne, que ce soit sur le plan neurobiologique, médiatique, ou dans le champ des nouvelles technologies.
Quelles nouvelles responsabilités nous imposent ces données ?
François Sauvagnat est psychanalyste et professeur de psychopathologie à l’université de Rennes 2, après avoir exercé pendant 14 ans comme psychologue hospitalier. Régulièrement invité à prononcer des conférences dans plusieurs pays européens et américains, il a publié 12 ouvrages et plus de 300 articles sur diverses questions cliniques et thérapeutiques actuelles.
Parmi ses ouvrages, Divisions subjectives et personnalités multiples (Presses Universitaires de Rennes, 2001) ou encore Le trauma psychique, aspects cliniques, éthiques et politiques (numéro spécial de la revue Psychologie Clinique, n°24, hiver 2007/8).
Comment notre compréhension de la folie a-t-elle changé ces dernières années ? Quelles conséquences sur les perceptions des limites entre « normalité » et « folie » ?
D’un côté l’évolution des conceptions des psychopathologues, et de l’autre les différentes demandes sociales concernant cette distinction. Les psychopathologues, qu’ils soient psychanalystes ou phénoménologues – deux tendances particulièrement significatives – sont passés en quelques décennies d’une conception de la folie comme « erreur de perception et de jugement» à la notion selon laquelle la folie consisterait avant tout en une profonde modification, une fragilisation de l’expérience corporelle, du vécu des limites du corps provoquant un bouleversement de la structure du monde. Cette position a finalement été suivie par une large partie des travaux cognitivistes, sous des formulations diverses.
Mais les discours les plus fortement représentés dans l’espace public se trouvent en porte à faux par rapport à cette vision moderne, que ce soit sur le plan neurobiologique, médiatique, ou dans le champ des nouvelles technologies.
Quelles nouvelles responsabilités nous imposent ces données ?
François Sauvagnat est psychanalyste et professeur de psychopathologie à l’université de Rennes 2, après avoir exercé pendant 14 ans comme psychologue hospitalier. Régulièrement invité à prononcer des conférences dans plusieurs pays européens et américains, il a publié 12 ouvrages et plus de 300 articles sur diverses questions cliniques et thérapeutiques actuelles.
Parmi ses ouvrages, Divisions subjectives et personnalités multiples (Presses Universitaires de Rennes, 2001) ou encore Le trauma psychique, aspects cliniques, éthiques et politiques (numéro spécial de la revue Psychologie Clinique, n°24, hiver 2007/8).
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