mardi 3 janvier 2017

Masterclass de Costa-Gavras - Université de Nantes 2017


 
Dans les années 70, Costa-Gavras sera la figure de proue du cinéma politique, n'hésitant pas à aborder des sujets d'actualité brûlants, souvent à travers le récit de destins individuels, et soulignant également la nécessité pour les individus de se dresser contre une société qui les opprime et les dégrade. En 2013, le Festival du Cinéma Espagnol de Nantes avait donné carte blanche à Costa-Gavras, ami et collaborateur de Jorge Semprún. Le cinéaste est revenu à Nantes les 7 et 8 décembre 2016, pour deux rendez-vous organisés avec la Fnac, en partenariat avec la Faculté des Langues et Cultures Étrangères de l’Université de Nantes, le Festival du Cinéma Espagnol de Nantes et le Katorza. Une rencontre était organisée jeudi 8 décembre 2016 à l’Université de Nantes en présence du cinéaste Costa-Gavras, Emmanuel Larraz, historien du cinéma (Université de Dijon), Pilar Martínez-Vasseur et José Márquez, co-directeurs du Festival du Cinéma Espagnol de Nantes.

Issu d'une famille modeste, une mère grecque et un père russe qui s'est illustré dans la Résistance, Costa-Gavras quitte sa Grèce natale après le lycée pour s'installer à Paris -il obtiendra la nationalité française en 1968. Etudiant en lettres à la Sorbonne, ce spectateur assidu de la Cinémathèque intègre l'IDHEC en 1956. Il découvre les plateaux de cinéma par la voie de l'assistanat, auprès des grands réalisateurs de cette époque tels que Verneuil, Demy ou encore René Clément. Il fait la connaissance du couple Simone Signoret-Yves Montand sur le tournage du film Le Jour et l'Heure, avec qui se nouera une longue complicité intellectuelle et artistique. Les deux comédiens participeront à son premier long métrage, Compartiment tueurs, qui lancera sa popularité auprès du public français dès 1965. Le goût de Costa-Gavras pour les faits politiques et historiques apparaît dès son deuxième opus, Un homme de trop, consacré à la Résistance, une période qu'il explorera de nouveau dans Section spéciale en 1975. Mais c'est avec son troisième film, Z en 1969, qu'il se forge une réputation de grand cinéaste engagé. Le film obtient 2 prix à Cannes et 2 Oscars. Dans la même veine, L'Aveu (1971), revient sur les procès staliniens, offre à Montand, un de ses rôles les plus marquants. Dans les années 1980, Costa-Gavras occupe le poste de président de la Cinémathèque française. En février 2008, il préside le festival du film de Berlin et en 2014, il est président du jury du 40e Festival du cinéma américain de Deauville. Chacun de ses films est, pour lui, l'occasion de témoigner de son engagement dans ses idées et de délivrer un message à propos du pouvoir.
 
Université de Nantes : http://www.univ-nantes.fr/
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